L'impact de la crise sanitaire sur l'investissement participatif

Thématique : actualité du crowdfunding

Depuis le début de la crise sanitaire, WE DO GOOD, fintech française certifiée B Corp, a communiqué régulièrement sur les données des investissements traités par la plateforme.

5 mois après le dernier confinement, WE DO GOOD dévoile une nouvelle étude des données des 4 678 investissements effectués entre juillet 2019 et juillet 2021.

Impact crise sanitaire Wedogood

UN IMPACT VISIBLE ET NOTOIRE

La période entre les deux premiers confinements (environ 6 mois) a été une période très active en termes d’investissements. Le 2ème confinement semble avoir eu l’effet inverse, avec une diminution significative des montants investis. 3 mois plus tard, lorsque les investissements commençaient de nouveau à augmenter considérablement, le 3ème confinement est venu calmer de nouveau la dynamique.

UNE CRISE QUI A ACCENTUÉ LE BESOIN DE SENS

6 Français sur 10 déclarent accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements, selon le dernier sondage réalisé pour le Forum de l’investissement responsable (FIR). Ce besoin de sens a été ressenti par des acteurs comme WE DO GOOD de manière plus marquée suite au premier confinement : “nous n’avons jamais eu autant d’investisseurs qui sont venus découvrir nos offres de manière spontanée”, déclare Jean-David Bar, président et cofondateur de la fintech. “Contrairement à ce que nous aurions pu attendre, les entreprises en cours de financement n’ont pas eu de difficulté à trouver des investisseurs et notre offre d’Épargne Positive a bien tourné, avec de nombreux actifs financés.

Cela a par ailleurs permis à la startup de lancer un nouveau livret d’Épargne Positive intitulé “Autonomie Énergétique” : pour la 1ère fois en France, des particuliers pourront investir dans les panneaux solaires d’autres particuliers.

UNE CRISE QUI A INVERSÉ L’OFFRE FINANCEMENT-INVESTISSEURS

Depuis le dernier confinement, la reprise semble plus lente. Or, ce n’est pas par manque d’investisseurs, qui eux semblent continuer à la recherche de placements qui ont du sens. “Nous avons régulièrement des investisseurs qui nous contactent et qui cherchent des projets à impact dans lesquels investir - déclare Jean-David Bar - le problème c’est que la crise a eu un impact sur la dynamique entrepreneuriale et il y a moins de projets en recherche de fonds pour se lancer”.

Beaucoup d’entrepreneurs qui envisageaient de lancer leur activité en 2020 devraient être en recherche de fonds maintenant, mais une bonne partie a abandonné leur projet car la période était trop incertaine pour se lancer dans une aventure entrepreneuriale. Nous avons plusieurs clients qui ont abandonné avant le lancement de la levée de fonds pour cette raison. On sent qu’il y a une reprise depuis septembre dernier, mais ce n’est pas encore la même dynamique entrepreneuriale qu’avant le début de la crise”, déclare-t-il. Selon la fintech, des investisseurs attendent de pouvoir investir dans des secteurs comme les énergies renouvelables et l’apiculture.

UN TAUX DE CASSE QUI RESTE STABLE POUR L’INSTANT

Concernant les entreprises en cours de versement de royalties aux investisseurs, la fintech n’a pas constaté une augmentation du taux de cessation d’activité liée à la crise sanitaire. Sur les 164 entreprises financées, 9 ont cessé leur activité mais aucune pour des raisons liées à la crise actuelle. “On sent encore l’impact positif des mesures prises par l’État et par les banques, par contre il risque d’y avoir bientôt un retour de bâton lorsque les entreprises devront commencer à rembourser leurs PGE et reports de cotisations”, déclare Jean-David Bar. “Même pour celles qui ont réussi à récupérer leur niveau d’activité, il se peut qu’il ne soit pas suffisant pour faire face à ces charges supplémentaires”. 

Cela ne devrait pas être le cas pour tous les secteurs d’activité, notamment pour ceux qui ont vu leur marché croître significativement ces derniers mois. Néanmoins, sur l’ensemble des 110 entreprises qui ont versé des royalties à leurs investisseurs ce trimestre via la plateforme, aucun secteur d’activité ne semble ressortir du lot en termes de croissance d’activité.